Réflechir...
Home sweet home...
Nous revoilà, après un bon mois de repos !!
Dès le 1er jour, notre "petit" Pierre a vite compris le principe des "vacances"...
Je vous raconterai tout ça par petits morceaux dans les jours à venir !! Suis juste très contente de notre voyage, mais également de rentrer... et de vous retrouver !!!
Je vous montre simplement en vrac et en avant-goût mes quelques mailarts faits pendant le séjour...
Le chateau de Foix
calendrier de juillet
Vue du jardin des curistes, Ornolac Ussat les Bains
calendrier aout
Corrida à Mont de Marsan
Eventail japonais
Fêtes de la Madeleine à Mont de Marsan
Des papillons
Etang & acrobranche à la base nautique de MDM
Quelques violettes...
Un guepier d'Europe
Un nu de dos africain...
Blog en vacances...
Sac à langer...2
Un dimanche en Bretagne...
Voyage...
Kloaz a vloaveziou aaaaalll ...*
*Joyeux anniveeeersaaaiiiire !!!! Happy biiiiirthday to yooouuuu, Pierre, Kloaz a vloaveziou aaaalll !!!!
Une virée moto en concentre, une avalanche de cadeaux, et un gâteau maison* fait par la star du jour, l'apprenti cuistot lui-même, pour ses 8 ans !!!
*Sur fond de nougatine maison, une génoise aux amandes fourrée à la glace vanille-chocolat, le tout entouré de chantilly...et cette nougatine....Mmmmm !!!
CE MIDI A TABLE...
PAPA : "Allez mange, tu vas être le dernier !..."
FILS 1 : "Et si je te mange ?!..."
PAPA : " Ben, qui va t'emmener voir les 24 h du Mans à moto ??!!"
MAMAN : "Ciel ! On a un papaphage dans notre tribu !!"
FILS 1 : " C'est quoi un papaphage ?"
MAMAN : " Phage en grec = manger, qui mange des papas...
comme anthropophage, qui mange les hommes, etc..."
FILS 1 : " Ben , un sarcophage, alors ?!"
PAPA + MAMAN (morts de rire) : " ...euh... qui mange des Sarkozy !?!...."
Je vous le dis, faut se méfier de la culture, c'est risqué ! ...(c'est comme le sport !! mais ça, c'est une autre histoire...)
SOUVENIRS...
Avant-propos
Ce journal de bord me tenait
beaucoup à cœur ; pensez donc,
partir aux antipodes, tout laisser,
parents, maison, amis…Pour tous ceux-là,
il me fallait garder une « trace »
de cette opportunité de découvrir
un nouveau monde !
C’est donc avec une avide curiosité
infantile que je l’ai commencé.
2 ans plus tard, je l’achevais avec
beaucoup de respect et d’émotion…
Partis à 3, revenus à 4,
avec un deuxième enfant, Pierre Tamatoa,
je crois pouvoir dire que nous avons passé
là-bas une partie de nos plus belles années.
2 années de vie normale et simple,
au fond, mais où, à l’image des Tropiques,
tout prend des proportions beaucoup plus
importantes : que ce soit la végétation,
les couleurs, la langueur, ou bien
le sens de la fête et la simplicité
si reposante du polynésien,
Tout surprend et charme à la fois
le « popa (le blanc)»…
qui ne sait plus vraiment s’enrichir
de ces petites choses…
Les difficultés de la vie sont moins
« entêtantes » qu’en métropole,
on les relativise bien plus …
Mais tout n’est pas si simple au soleil :
attention de ne pas manquer de sérieux
face aux choses graves !
Tout n’est pas que facilité ! Certes,
« la misère est moins pénible au soleil »,
mais ce séjour en Polynésie ne fut
pas tant des vacances qu’une grande
et belle leçon de vie, au contact
de cette civilisation
et de son jardin d’Eden…
Polynésie :
pastel de Bora Bora
TEXTES ET ILLUSTRATIONS D ' ANNE KERAUDREN
CARNET DE VOYAGE EN POLYNESIE
… Vivre à Tahiti …
Journal de bord d’un séjour de deux ans en Polynésie Août 2000 – Août 2002 |
CHRONIQUE D’UN « VOYAGE SEREIN *» ou MON PREMIER VOL EN AVION (*dixit le dépliant de la compagnie aérienne…)
Le départ…
Patrick est parti depuis 15 jours déjà. Je me prépare au voyage, chez Papa, à Brest, pointe les bagages, les pèse et repèse 40 fois, n’ayant droit pour Erwan (notre fils aîné de 15 mois) à aucun sac, ni en soute ni en cabine… Les compagnies aériennes n’étant pas vraiment philanthropes et encore moins familiales, je dois me débrouiller pour avoir tout ce qu’il faut pour le petit pour ces 24 heures à portée de main, donc en mettant tout cela sur mes bagages, ce qui ne laisse pas de place pour mes propres affaires !
Nous partons en train avec Papa pour Paris, chez La Grand-mère qui nous prête son appartement pour la veille du départ ; je laisse Papa se reposer un peu et file à Balard avec la poussette, par le métro, pour y réceptionner nos billets d’avion, car Erwan a 1 billet ! Si, si ! L’armée a payé près de 4000 Frs, la moitié d’un billet adulte, mais il ne peut rien emporter pour le voyage et n’aura pas de siège dans l’avion !! J’apprends qu’il aura quand même des repas bébé !! A Balard, la base de l'Armée de l'Air, c’est le 15 août, donc il n’y a presque personne dans les couloirs… Je trouve enfin l’étage et le couloir désirés, et vois par une baie vitrée 2 personnes à qui je vais demander mon chemin, pas le temps, l’adjudant présent nous voit et tonne par la porte : -Tiens, voilà les Kéké !! Je reste légèrement saisie… Ciel, mon mari est connu comme le loup blanc ici aussi !!! La petite sergent me rassure et ils nous saluent, en expliquant que le Kéké « a signé » le petit bonhomme dans la poussette, c’est clair comme de l’eau de roche !! Je réceptionne nos billets, et repars rue de ma Grand-Mère. Puis nous partons à Orly, pour un décollage prévu à 19 h 00… C’est là que les choses se compliquent…. Nous faisons la queue pour enregistrer nos bagages, 2 à 3 heures d’attente, pendant que Papa fait des allers-retours dans le grand hall avec la poussette en chantant d'inombrables souris vertes à son petit fils J’apprend, quand c’est mon tour, que notre avion a un problème technique ; ils prennent nos bagages, mais on ne décolle pas ce soir et devons revenir le lendemain matin pour décoller à 11 h 00… MAIS ! qu’en dédommagement, on peut être indemnisés de 1000 Frs chacun… à condition de refaire la queue…… « là-bas » !!! Et je vois une file interminable encore !!! Je m’y colle, en me disant qu’on mérite ces 2000 Frs, y a pas de raison, que je suis coriace, et que ça servira !! Papa redouble de patience, j’admire, puis nos sous en poche, nous rentrons pour une nuit supplémentaire sur Paris. Pointage des packs de lait pour les biberons du voyage qu’on commence à entamer, mince, je descends chez l’arabe du coin, qui me reconnaît 3 ans après, et me salue, lui prends des réserves, je me méfie des promesses de la compagnie aérienne pour les repas bébé, Erwan a 15 moins, pas 6 ! Il mange le bougre ! je prend donc plus de lait que prévu… La nuit, Erwan se réveille en pleurs, hurle de douleur avec grosse fièvre, j’angoisse de réveiller les voisins âgés, je sais qu’il y en a, et découvre que le petit perce sa 1ère prémolaire, ça tombe pas trop bien mais faut faire avec ! Câlins, berçages, massages des gencives, je profite d’une « accalmie sonore » pour téléphoner à Patrick puisque c’est la journée là-bas… manque de chance personne ne décroche dans son bureau, même après plusieurs tentatives… Ce que j’ignore encore, ne maîtrisant pas tout à fait le décalage horaire, c’est que c’est le 15 août là-bas aussi, donc personne ne travaille !
Le Vol…
Au petit matin, re-départ pour Orly, Papa nous poste pour de bon cette fois, et nous voilà partis, tous un peu naze faut l’avouer ! On me laisse la poussette jusqu’à bord, c’est assez cool, et on s’installe, place de gauche de la rangée du milieu, avec une hôtesse très gentille qui nous cocoone ! Décollage calme, un peu écrasés au siège : et oui, nous avons le même siège, Erwan et moi ! Je comprend soudain pourquoi l’Armée a payé 4000 Frs : pour un morceau de ceinture de 50 cm de long, qui se raccorde à la mienne, ne laissant au petit que 10 cm devant son nez face au siège de devant…. « ça c’est de la sécurité !!! je devine que cette somme sert à l’assurance….sont gonflés !!! voudrais les y voir !!! » … Et encore, je n’ai rien vu, justement !!! L’hôtesse déplace aimablement mon voisin de droite, pour qu’Erwan s’étale un peu, après le décollage. Les heures passent, Erwan ne veut pas dormir, je le fais marcher un peu, tente de le garder « silencieux » pour ceux qui dorment, et découvre les repas bébé promis par la compagnie…. C’était bien la peine que je les appelle 4 fois avant le départ pour leur rappeler son âge, donc son appétit… ! On m’apporte un petit pot de carotte de 120 gr en guise de repas pour lui !! Il frétille en voyant mon plateau repas, dédaignant royalement son petit pot ! Je m’en doutais un peu, mais j’avais fait confiance à AOM… Ben, j’aurais pas dû !!!
Me voilà privée de repas, je ne vais pas manger devant lui et le laisser crier famine ! Reste que j’avais prévu tous les biberons des petits déjeuners, et heureusement !!! Ca faisait lourd dans le sac de cabine, toutes ces briques de lait blédina, avec les couches et tenues de rechange, en passant par les biscuits pour les dents et les jouets pour passer le temps… Bref, le voyage jusqu’à Los Angeles est long, fatiguant, insomniaque, mais je ne me plains pas trop car j’ai 2 places et l’hôtesse me relaie de temps en temps pour que je me dégourdisse un peu le dos et les jambes ! Une jeune femme derrière moi se propose également, elle s’appelle Karine, elle va aussi rejoindre son mari sur la même base, on s’est vues la veille du départ, dans l’aéroport… Par ailleurs, je réalise que je vis quelque chose d’assez peu ordinaire : la météo est magnifique et nous « courons » après le coucher du soleil, vers le sud ouest, avec une vue splendide sur la grande bleue ! Survoler l’Angleterre m’indiffère un peu, de toute façon on ne voit rien, mais passé l’Irlande, on va admirer des icebergs « minuscules » et lumineux, puis l’océan et le Canada en diagonale, les Etats-Unis avec des champs immenses, de grands carrés colorés ocres puis verts ou bruns, le grand canyon, rivière minuscule dans un décor gigantesque, que c’est beau ! Nous volons si haut qu’on dirait des photos satellites ! J’en perds mon souffle, heureusement Erwan me rappelle à son bon souvenir régulièrement…. Nous arrivons aux « States », avec soulagement, on va sortir un peu !!! Mon 1er atterrissage, il fait 30°, et il est 15 h 00 locales. On va sortir par des ponts couloirs climatisés, mais on ne me rend pas la poussette qui est partie en soute, et nous devons prendre tous nos sacs de cabine, en cas de vols pendant le ménage de l’escale… Me voilà à charger le sac en vrac, le petit sur 1 bras, le sac sur l’autre et je sors la 1ère, les mamans d’abord, me faisant doubler par tout le monde rapidement vu les poids sur les bras… des couloirs interminables, où j’essaie de ne pas perdre de vue les passagers voisins, car je ne comprend pas grand chose aux voix des hauts parleurs, foutu accent amerlock ! Des tapis roulants maintenant, comme à Montparnasse, mais en 3 fois plus longs, où les gens marchent et vite, alors qu’Erwan décide qu’il est fatigué et ne veut plus avancer, mon sac me scie l’épaule, et je vais perdre les autres de vue, avance Erwan, allez, il repart dans le mauvais sens, je suis fatiguée, je le rattrape, il râle en faisant des vocalises disgracieuses et se tortille, je m’excuse du regard auprès de ceux qui me doublent, il est claqué aussi, le pauvre, ça fait bientôt 48 heures qu’il n’a pas dormi… moi non plus d’ailleurs…. Mais qu’eeeest-ce queuu j’ fouuus lààààà… .
On arrive enfin devant une porte vitrée, et devant, une femme de 45 ans, en uniforme genre serveuse de bar texan comme dans les films, en blanc et liseré rouge, pantalon mal coupé blanc pas trop à son avantage, blonde platine en carré long, décolorée c’est flagrant, mais d’un regard froid et creux qui me glace un peu… ça tombe bien avec la suée que je viens de prendre, j’apprécie déjà juste le fait que quelqu’un me regarde, se penche sur moi !!! Pas de bol, aucune compassion de sa part, juste un « tickets, now ! » même pas « please », rien, juste sa froideur et ses bras croisés… Ben, me..de, j’ai chargé le sac en vrac, et les billets oui, mais les tickets d’embarquement , beeennn…. doivent être au fond du sac…Erwan veut partir courir, je ne le lâche pas, tout en fouillant d’une main, il me tire sur l’autre bras pendant que je vide la moitié du sac au pied de la plantonne, qui ne décroise pas les bras, et répète ses 2 mots comme si elle ne connaissait que ceux-là ; je trouve le mien, mais celui d’Erwan est planqué quelque part, et pas là où je cherche…Erwan tire, se tord, commence à crier, je renverse mes affaires, me fais mal, les larmes me montent et je demande à la femme de me tenir le petit le temps de…elle ne bouge pas et répète encore son p…in de « tickets, now » … Là je pleure quasiment, coince le petit sous mon coude, tant pis s’il hurle à la mort, m’en fous, elle a qu’à m’aider cette c…e, c’est vrai quoi, sont vraiment inhumains ces américains, ça les étoufferaient de tendre la main à un autre qu’un pu…n d’amerlock, tout ça à haute voix puisqu’elle me laisse entendre qu’elle ne comprend pas le français….
A ma volée de gros mots, elle verdit, et je comprend qu’elle comprend….bien fait, faut jamais mentir !!! Mais qu’eeeest-ce queuu j’ fouuus lààààà… . Merci mon Dieu, je trouve enfin le dernier ticket, le lui balance, puis rentre dans la salle de transit la dernière, épuisée, pendant que le gorille platine nous enferme à clef dans sa cage de verre…
J’y retrouve les passagers, découvre des WC, des rangées de fauteuils plastiques inconfortables, et HO ! un duty free, chouette ! je vais dépenser mes 2000 Frs, ça va me soulager les nerfs et le portefeuille ! Je commence par tenter un brin de toilette pour Erwan, cherchant un lavabo, et ne trouve que des cuvettes avec un jet montant, « pour l’hygiène » y parait !! A par lui laver les fesses, je ne vais pas pouvoir faire grand-chose, et pour boire comme eux je m’arrose le décolleté ! Gagné ! Nul, ce pays, ça se confirme ! Je nourrit le petit, et repère ensuite quelques bons whiskies au duty free ; je sors mes billets français, ah non, on ne prend que les dollars, sorry ! qu’à cela ne tienne je sors la carte bleue, et non !! elle n’est pas internationale !! J’enrage, ne trouve personne pour échanger dollars contre francs, forcément, et vais m’asseoir avec une sale rancœur au fond de la bouche…. quel sale goût, ce pays ! ….vivement qu’on s’casse !
2 heures après notre arrivée en salle de transit, on repart, mêmes couloirs et mêmes tapis, ou presque, et mêmes places dans l’avion ! OUF, un truc de familier ! Le problème pour moi est qu’on embarque aussi des passagers supplémentaires, Erwan manque de se faire assommer par un ado américain, enfin par son surf qu’il ne veut pas mettre en soute et trimbale dans l’allée entre les sièges… « Notre » siège de droite est attribué à quelqu’un, pas de chance, les 12 prochaines heures seront sur un siège pour deux…. Nettement plus serrés, je tente d’installer Erwan au mieux sur mes genoux, le re-dope à l’homéopathie sans grand espoir d’efficacité, et prie pour qu’il s’endorme…
Il ne dormira pas beaucoup sur ces 22 heures de vol, râle beaucoup, met des coups de poing devant et des coups de pieds sur le voisin qui dort un peu, lui, quel bol il a… Une hôtesse m’impose de mettre la ceinture d’Erwan à chaques turbulences…donc gesticulations et cris… Celui-ci pille mes plateaux repas sans vergogne, boudant toujours les petits pots, et la douce hôtesse qui n’est plus là… ! J’aperçois un peu la cordillère des Andes, et découvre qu’Erwan s’endort presque dans mes bras, pourvu que ça dur ! Karine me propose en passant de me relayer, je décline gentiment, puisqu’il dort, je ne veux pas bouger… Des turbulences encore, et le dragon revient à la charge pour son bout de ceinture : cette fois je l’envoie paître, poliment mais clairement, la sommant de rendormir le petit si ça le réveille, et vu le brin qu’il a mis depuis le départ, elle abandonne et nous laisse enfin en paix… Il gémit dans son sommeil, mais « dort » près de 4 heures, dans le noir, les hôtesses ayant mis des films sur le grand écran, j’arrive même à attraper mes écouteurs ! Quelques heures de pause… avec les bras en compote !!! Un chariot de boissons bouscule mon coude, je n’arrive pas à éviter le réveil d’Erwan, mais il ne reste plus que 2 heures de vol, courage…
Le micro du pilote nous annonce enfin qu’on va arriver à Tahiti, il est 20 h 00 heure locale, 8 h 00 du matin pour mon cerveau, et je n’ai pas dormi depuis 3 jours !!! Le temps d’un léger décrassage dans les toilettes de l’avion avec le petit, je le change et le lave, et me prépare à l’arrivée. La descente s’amorce et je me surprends à murmurer au petit ceinturé hurlant qu’on va voir Papa, que c’est Fini ! On arrive enfin ! et les larmes me coulent des yeux, en gros sanglots contenus dans les bouclettes de mon fils….l’émotion d’en voir enfin le bout…. Voilà, on pose les roues, on sort enfin, les premiers encore, il fait nuit, les bagages à récupérer, j’ai trouvé un chariot, pose Erwan dans le panier les genoux remontés dans le cou, je prend nos valises, et nous sortons enfin…….
16 août 2000
Arrivée à l’aéroport de Tahiti-Fa’aa, avec Erwan notre fils, exténués… 22 heures d’un voyage long et très pénible pour nous deux ! Accueillis par Patrick et quelques uns de ses collègues, à 21 h 00. On en oublie la poussette sur le tapis des bagages, Patrick passe devant les douaniers qui ne bronchent pas, et ressort avec !! Même très fatigués, on est bien récompensé par les délicieux colliers de fleurs fraîches de tiaré , très parfumées, qu’on nous passe autour du cou !
Arrivés de nuit, nous n’avons pas vu grand-chose du paysage ; nous logeons pour 8 jours à peine dans un joli faré (maison) temporaire, à Iorana Villa, à pk6 environ, sur la route de Punauuia, sur la côte ouest.
Ici, pas de nom de rue ou de route ni de N° , sauf en ville à Papeete : des points kilométriques (pk) partent de Papeete, soit vers l’est, soit vers l’ouest, et pour plus de précision, on dit « côté mer » ou « côté montagne »… de toute façon, les seules routes font le tour de l’île principale (Tahiti Nui), et celle-ci fait environ 60 km nord-sud…
Notre petite maison est typique, avec un toit de palmes Niaou, (cocotier), qui conserve bien la fraîcheur, avec un jardin de terre battue et d’arbres tropicaux, des Tipanié (frangipanier),
arbustes aux fleurs dépaysantes… Une végétation luxuriante et très colorée ! Voilà mon premier aperçu, le premier matin ! J’ai hâte d’en voir plus sur l’île ! Ca va me plaire, je crois…
Une flopée de poules sauvages va nous tenir compagnie…Elles se nourrissent de quelques miettes des goûters du petit et de diverses bestioles que je ne cherche pas trop à découvrir… genre cafards ( AAAAAHHHHHH !!! )tropicaux de 5 cm de long…!!! le jardin est un vrai terrain de jeu pour Erwan, pendant des heures, il en revient sale comme un…. ! et prend 2 à 3 douches par jour !
Mardi 22 août 2000
Nous intégrons enfin notre faré définitif ! à Fa’aa. Déballage des cartons… Patrick prend sa journée pour m’aider. Le toit est fait de tôle, mais l’intérieur est refait à neuf (d’où le retard) ! Les murs sont blancs, les tissus du salon à dominante ocre, les fenêtres équipées de moustiquaires, et pas de volets ! Meubles en pin clairs…ça me plait !
Le jardin est dans le même genre que celui du premier faré, très tropical, mais avec cette fois un semblant de gazon, du chiendent en réalité, qui rampe au ras du sol en formant de drôles d’étoiles vertes… La terre est volcanique donc très noire… donc très fertile ! Y a qu’à regarder autour de soi ! Je projette donc un petit potager derrière la maison… J’avais emporté quelques graines !
Jeudi 24 août 2000
Je me pose un peu, et prend le temps d’écrire à la famille, aux amis proches…tant de choses à raconter, et je ne sais par quoi commencer !
Tout est si différent ici, qu’il est dur de rendre cette impression de dépaysement si forte à ceux qui n’ont jamais vu les tropiques… J’ai bien fait de faire un journal illustré !
Dès le réveil de la sieste, Erwan va jouer au jardin, explore cette jungle idéale, quoiqu’un peu vaste à son goût…
La haie du jardin est composée d’hibiscus rouges, très rustiques ici…Ils sont taillés à la machette par les locaux sans états d’âmes, tout comme les lauriers roses ou autres plantes plutôt fragiles chez nous… Je pense à ma tante Anne Marie et son laurier rose qu’elle rentre tous les hivers….et au mien ici, devant la maison, qui dépasse le toit , et que j’ai raccourci sur un coup de colère à force de me prendre ses branches dans la figure sur la terrasse…
Samedi 26 août 2000 Nous recevons les voisins et amis pour les remercier tous de leurs aides à notre arrivée, dépannages en tous genres , même garde-meuble, en plein le salon du chef de Patrick, le temps d’avoir notre maison définitive…Merci à tous ! Menu mi-local, mi-français, avec salade de fruits au dessert, histoire de découvrir ce qu’offre ce pays… salade dans une pastèque, avec un petit lampion chinois pour décorer…. effet garanti, mais qu’est-ce que c’est long à épépiner, une pastèque !!!
Dimanche 27 août 2000
Journée qui commence plutôt calmement, avec temps gris… Visite de l’île côté est de Papeete, où nous tentons en vain de trouver le Belvédère, point de vue incontournable de l’île pour les touristes qui se respectent...pas nous…Nous grimpons quand même à flan de montagne, au milieu de très belles résidences, d’où le paysage est magnifique : Mooréa, les barrières de corail, les passes, la mer à l’infini… C’est vertigineux, et plus beau que les cartes postales !!! J’en oublie presque ma peur du vide… En redescendant, nous passons chez des amis, qui nous invitent à dîner, pour nous présenter des connaissances interposées, les Michels…
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...suite très prochainement... |